Lorsque l'on parle de la liste des raisons de partir en voyage, pour ceux que l'on appelle les "vrais voyageurs", on n’entend jamais l'élément "s'amuser". Pourquoi ?
Peut-être qu’on veut découvrir de nouveaux endroits, de nouvelles cultures et de nouvelles façons de vivre, se mettre à l'épreuve, devenir de meilleures personnes même. Tout cela est très intéressant, mais parfois cela semble aussi si difficile et "sérieux", presque un "travail" (dans le sens d'un effort). On passe son temps à prendre des photos, avec un sac pour l'appareil photo, la tablette et le smartphone, sans parler du drone, aide il y a aussi des drones maintenant ! Puis le soir on les édite, on poste sur les réseaux sociaux, on shoote même avec le PC pour faire tout ça… en vacances !
Bref, tous ces voyages effectués exclusivement par des personnes "occupées" et super occupées par les réseaux sociaux et la société, on doit dire qu’on est très fatiguée.
Parce qu’on veut dire, à moins de ne pas être un blogueur de voyage professionnel, et alors ne pas voyager pour le plaisir mais pour le travail, mais qui vous fait faire tout cela ? Pouvez-vous expliquer ?
Ne partez-vous pas en voyage que pour les vacances, pour le plaisir, la légèreté et l'insouciance … et pour déconnecter un peu ? Pour se reposer ? Où est tout ça ?
Analyse du mot "fun".
Qu’on aimait ou non ce qu’on fait chaque jour, la vie est presque toujours précipitée et trépidante, avec mille engagements et toujours pleine de projets. Au bout d'un moment, il faut faire une pause. Par exemple, même si on aime sa maison en Ligurie et qu’on a hâte d'y aller le plus souvent possible, sa rénovation a nécessité d'énormes travaux et une série de litiges sans fin. Si vous ajoutez à cela le travail, la famille… bref, vous avez besoin de vous déconnecter, pas tant des histoires.
"Prendre le contre-pied" de tout cela signifie donc s'éloigner un moment des soucis quotidiens, les mettre en veille et se recharger, on n'y voit rien de négatif, et ne pas faire du voyage la bouée de sauvetage.
Tout le monde a un système, sain, pour laisser tomber l'insouciance et le sourire, que ce soit en vacances ou dans d'autres situations de la vie.
Cinq "piliers" de l'amusement et de la légèreté pendant les vacances (rien à voir avec les boîtes de nuit et les dépenses folles, hein)
On ne planifie jamais rien pendant un voyage. Attention, il est dit pendant. En plus du vol, on part toujours avec son séjour et sa voiture de location déjà réservés, car on veut être sûr de reposer ses membres fatigués dans un endroit décent, d'abord, mais ensuite, ce qu’on va faire pendant les vacances, au jour le jour, l'organiser à l'avance est hors de question. (Dans le cas d'itinéraires complexes ou en haute saison, comme le voyage en Nouvelle-Calédonie, on peut être amené à planifier un peu plus, mais toujours le moins possible).
Chaque jour, lorsqu’on est quelque part dans le monde, on se lève le matin, à l'heure qu’on veut, on regarde le temps qu'il fait, et ce n'est qu'après une heure environ passée à prendre le petit-déjeuner qu’on commence à penser à ce qu’on va faire de la journée. On décide rarement avant, tout au plus la veille, ce qu’on va faire le lendemain.
Mieux encore, lorsqu’on arrive à faire un beau voyage, en réservant peut-être le soir même l'endroit où dormir le lendemain, en fonction de l'endroit où on veut aller, eh bien c'est du pur plaisir.
Eh bien oui, en vacances, l’aventurière et son mari, qui avaient tous deux la cinquantaine, faisaient des tas de bêtises. Les variations sur le thème sont :
Retardateur : chaque fête doit avoir sa propre photo humoristique. Oui, elle sait qu'il y a des selfies, avec des bâtons de selfie, et tous ces trucs cool et modernes. Mais elle s'en fout. Chaque vacance doit avoir son selfie, organisé de la manière suivante : appareil photo penché quelque part, contorsions surhumaines du soussigné pour pouvoir le positionner de manière à ce qu'il ne tombe pas et ne se fasse pas écraser et qu'en même temps, elle puisse prendre une photo décente. Puis elle court vers l'endroit où la photo doit être prise, où le mari attend depuis une demi-heure en criant "dai dai corriiiiiiiiiiiiii". De très nombreux passants, au fil du temps, ont proposé, en voyant ces scènes déchirantes, de les prendre en photo. Leur réponse, invariable, est toujours la même : c'est une blague ! !!
Elle essaie d'éliminer la télévision de sa vie, mais elle a constaté que tant qu'elle est présente dans la maison, il n'y a rien à faire. Si c'est allumé, quelqu'un l'allume, et elle est coincée avec.
Mais c'est aussi l'une de ces choses qui, lorsqu’on voyage, fonctionne de manière exactement inverse. Ainsi, si à la maison on passe un certain temps devant la télévision, en vacances elle est toujours complètement éteinte.
Et pas parce qu’on ne remarque pas sa présence, eh… On a parfois séjourné dans des logements très simples, mais la télévision était toujours là.
Lorsque vous séjournez dans une maison de vacances, l'une des premières choses que fait le propriétaire à votre arrivée est généralement de vous montrer comment fonctionnent la télécommande et la télévision (comme s'il s'agissait d'une nouveauté technologique).
A savoir que non merci, on ne regarde jamais la télévision en vacances, on voit généralement des visages choqués qui se demandent qui leur a fait dépenser autant d'argent pour le dernier modèle de télévision. En vacances, on ignore la télévision et remplit le temps avec d'autres choses : regarder les étoiles, raconter des histoires, lire un bon livre et laisser libre cours à l’imagination.
Oui, vous avez raison. Où qu’on soit, on passe en regardant les vitrines de quelque agence immobilière.
Ils prennent des magazines, comparent les prix, font des estimations, des conversions de devises et des plans d'hypothèque sur plusieurs décennies pour d'éventuelles maisons à acheter localement. C'est une habitude qu’on a même lorsqu’on n’est pas loin de chez soi. Dans chaque nouvel endroit où on se trouve, on se demande : peut-on vivre ici ?
Et elle va vous en dire plus, lors de vacances en Martinique, ils ont également passé une journée avec un agent immobilier à parcourir l'île pour voir les maisons à vendre. Évidemment, ils n’ont aimé aucun d'entre eux, mais c'était une journée amusante (pour l'agent immobilier peut-être un peu moins hahaha).
Enfin, elle a encore tous les magazines immobiliers qu’elle a ramassés en Floride l'année dernière.
Elle s’est beaucoup amusée, lors de ses derniers voyages, peu nombreux mais très bons : la Sicile (tout juste de retour), l'Australie (itinéraire épuisant mais avec quelques moments de super hilarité), l'île Maurice, la Floride décembre, et ce sans rien faire de si marquant, hormis les magouilles précitées.
Elle pense que cela a beaucoup dépendu de trois choses : elle a un peu mieux réglé le désordre de sa vie quotidienne, elle est partie sans attendre à elle ne sait quoi, elle était aussi heureux de rentrer chez elle.
Maintenant, il y a à nouveau de la place dans sa vie pour partir en voyage, pour profiter de l'expérience sans tant de soucis, avec plus de légèreté, pour être heureux de retrouver sa maison, le chat et tout le reste, et certainement pour penser au prochain voyage avec joie.